La P’tite coquelicot (2011)

Editions Calmann-Levy, 144 pages

Dans ce livre sensible, émouvant, rempli d’anecdotes et de franchise, Annabelle raconte avec simplicité la difficulté d’être la fille d’un chanteur célèbre, d’affronter une belle-mère sèche et avide, de devenir mère à son tour lorsque sa propre mère s’est montrée défaillante. C’est le texte d’une femme surmontant plusieurs traumatismes – un père absent, la mort de son premier né… – selon le principe de la résilience cher à Boris Cyrulnik. Il suffit, pour cela, d’une rencontre décisive. Ce sera David, le père de ses enfants. Mais Annabelle ne sombre nullement dans un optimisme béat, elle sait se garder de toutes les ornières liées à un bonheur systématique. Elle continue d’avancer, d’apprendre en résistant aux chocs comme un bon petit char d’assaut. Comme si, derrière toutes ces épreuves, elle stockait des ressources, une force secrète et inexploitée. En l’occurrence, des mots, ceux de son récit qui la libèrent et la font grandir. Des mots qui lui assurent la victoire contre l’anéantissement du deuil et du chagrin.